La pâte à papier mâché maison : entre recyclage sincère et plaisir sensuel

Aujourd’hui, on trouve dans le commerce de la poudre de papier désydratée, prête à l’emploi. Il s’agit bien sûr de vraie pâte à papier mâché, qui permet de modeler de jolis objets. Pourtant, fabriquer soi-même sa pâte, à partir de papiers destinés à la poubelle, c’est non seulement bien moins coûteux, mais aussi infiniment plus gratifiant.

Veronique Chambeau - pâte à papier mâché

Pour moi, le geste de transformation, de récupération, fait partie intégrante du plaisir créatif. Car oui, transformer de vieux journaux, des prospectus ou des factures en matière malléable, c’est un processus d’une étonnante sensualité.

Tous les papiers ou presque peuvent convenir : journaux, publicités, bottins (pour les nostalgiques), brouillons, etc. Il suffit de les laisser tremper dans un grand bac d’eau pendant quelques heures, puis de les mixer. (Attention : utilisez un mixeur dédié à cet usage.)

Ensuite, il faut extraire un maximum d’eau. Cette étape n’est pas la plus écologique : l’eau utilisée, souvent chargée en encres et résidus, est difficilement réutilisable à la maison. Elle ne convient ni à l’arrosage, ni à d’autres usages domestiques. Il est donc préférable de l’évacuer avec précaution, par exemple via les toilettes.

Fabriquer sa pâte à papier mâché, c’est faire un vrai choix : celui du recyclage concret, du geste engagé et du plaisir authentique. Et ceux qui s’y essaient découvrent vite la différence.