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" Un pont au-dessus de l'eau " à la Rivière Saint-Sauveur

Photo du rédacteur: Ve ChVe Ch

Voilà des jours que je cherche mes mots. Que je m’interroge sur un silence assourdissant généralisé. Que je me demande comment publier encore sur les réseaux sans évoquer cette escalade dans l’inhumain et ce sentiment d’horreur et de tristesse. De la violence, encore de la violence, toujours de la violence.

Chaque année qui se termine nous laisse penser que l'année suivante ne pourra pas être pire, mais nous sommes constamment confrontés à la tristesse et à la désolation. Comment ne pas être affecté ? Comment réagir pour ne pas se sentir impuissant face à la tragédie ? Frappé de stupeur, le coeur se serre, la conscience s’insurge. Pour ma part, j’essaie de faire ce que je crois savoir faire et j’alterne : l’écriture, la création. Pour donner du sens à ma vie, à cette vie, à ce monde dans lequel je ne me suis jamais reconnue et qui me pèse chaque fois davantage. Je continue de rêver. Inlassablement. Pour oublier. D’inventer. Je cours à la recherche d'un univers qui me corresponde enfin, partageant mes blessures avec celles de l’humanité dans un cri inaudible que je traduis par des réalisations qui peuvent paraître légères et pourtant … si vous les regardez bien ... Chacune d’elles est comme vous, comme moi, comme nous tous. Cabossées par la vie chacune de mes sculptures en papier mâché raconte un morceau d’histoire : la mienne, la vôtre. Elles prêtent leurs postures souvent alambiquées à ce que nous avons vécu, à ce que nous vivons. Elles sont faites de bouts de papiers semblables à des petits pansements qui tentent de cicatriser leurs silhouettes et traduisent notre flexibilité, notre empathie ou notre résistance à une situation souhaitée ou imposée. L’imaginaire bâtit ce qui nous tient le plus à coeur : j’essaie de dépasser les situations. De ME dépasser. J’essaie de faire du beau avec du moche. De transcender l'horreur. De vivre au-delà de la réalité, en me préservant du mensonge ou de l’illusion. Une oeuvre peut sembler superficielle.. J’ai si souvent entendu dire que les artistes ne servaient à rien. Pourtant en ces temps sombres et douloureux, je ne peux que vous encourager à rendre visite aux artistes, à dépasser l'abomination pour trouver un peu de douceur, de légèreté et quelques sourires. Je vous embrasse.




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