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Photo du rédacteurVe Ch

Moi aussi

Cela avait pris des années. J'avais presque réussi à tout oublier. Je m'étais convaincue que c'était la seule issue à ma survie mentale. Mais son appel est arrivé comme une douce secousse, avec clarté, mêlée d'intelligence et de justesse.

En février dernier, Judith Godrèche a lancé un cri d'action contre les violences sexuelles dans l'industrie cinématographique. Elle a ouvert les yeux de la société sur cette réalité, appelant à une responsabilité collective.

J'en ai été bouleversée. Au début, je ne voulais plus me souvenir, mais son initiative m'a ramenée à ma propre vérité. J'ai résisté. Je ne me sentais pas légitime, éloignée du monde du cinéma, trop âgée, pas crédible... puisque j'avais toujours gardé le silence.

Puis j'ai pensé à mes fils, à ma fille, à qui je n'avais jamais rien dit. Et au courage de Judith. Le courage, je le savais, ne vaut rien s'il n'est pas partagé.

Et j'ai rejoint des centaines de femmes et d'hommes de tous âges, de tous univers ...



Le film réalisé par Judith Godrèche met en lumière les récits de victimes de violences sexuelles, une œuvre chorale dévoilant le parcours de la douleur silencieuse vers la libération par la parole.

Ce film sera présenté au festival de Cannes le 15 mai prochain. Vous pourrez le voir à la salle Debussy du Palais des Festivals lors de l’ouverture de la cérémonie « Un certain regard », ainsi qu'au cinéma de la plage à 21h30, cette seconde projection étant ouverte au public.

Il sera également diffusé sur France Télévision le 26 mai 2024.

Pas une seconde, je n'avais anticipé à quel point je serais fière de m'impliquer dans ce projet, non seulement pour mes enfants, mais aussi pour contribuer à façonner une société meilleure à venir. Cette expérience m'a profondément touchée et renforcée dans ma conviction que chaque voix compte dans la lutte contre les injustices. J'espère vraiment que ce film inspirera d'autres actions et ouvrira des dialogues essentiels pour un changement durable. Ensemble, nous pouvons créer un monde où chacun se sent en sécurité et respecté. " - Elle est bizarre ! - Non : c'est ce qu'elle a vécu qui est bizarre ! " Merci à Judith et à toute l'équipe qui a porté ce projet et nous accompagnés tout au long avec une immense bienveillance.

2 commentaires

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2 commentaires


Invité
08 mai

Le milieu du cinéma.... Le milieu du travail..... Le milieu familial....

Et pour les victimes que nous avons été, qui sont encore, à des degrés divers, des moments qui marquent à vie....Un formidable combat... Une formidable Judith Godrèche et tous/toutes les autres....


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Ve Ch
Ve Ch
08 mai
En réponse à

En effet, ce sont des situations qui affectent tous les domaines de la vie. Je ne suis jamais parvenue à utiliser le mot " victime " mais c'est vrai : quel autre mot peut-on employer ?

A l'identique, je n'adhère pas davantage à celui de " résilience " quo, bien que j'entende sa définition, me semble plus proche de la soumission, et ici, nous ne sommes pas loin de la défaite.

Alors je préfère dire " combattant(e) ".

Car il faut lutter encore et toujours pour faire avancer les choses. Et lorsqu'elles avancent, surtout ne jamais baisser la garde!

Car rien n'est jamais acquis.

Grand merci pour avoir pris le temps de déposer votre commentaire.

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