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Photo du rédacteurVe Ch

So long, my son

Trois heures, en V.O., c’est la durée de ce voyage au travers d’une chine affectée par la politique de l’enfant unique qui a été menée entre le début des années 80 et 2015 et qui, si les traces matérielles semblent effacées, aura laissé de nombreuses séquelles psychologiques et émotionnelles.

C’est un film qui traite tout à la fois de l’influence que peuvent avoir les règles strictes d’une société sur un individu, qui brisent lorsqu’elles s’appliquent à l’hôpital, à l’usine ou lors de jeux d’enfants ; de la place d’un individu dans une structure aussi pesante, où l’on pratiquait des avortements forcés et où, avec une rare ironie, les personnages sont récompensés publiquement pour un avortement qui leur a été imposé ; c’est un film qui mêle encore, avec subtilité : l’amitié, le remords, la culpabilité, le pardon, le respect, la résilience. Pendant une trentaine d’années, on y partage l’évolution d’une société au travers de plusieurs portraits d’individus et l’amitié profonde unissant trois familles qui partagent tout jusqu’au jour où survient un drame. “So Long my son” est un slowburner qui semble sans ambition particulière et qui, pourtant, laisse autant de petits cailloux de réflexion sur … la vie, avançant pas à pas, mettant à jour avec précision les fissures d’un système et leur influence sur des individus qui ne peuvent y échapper et tentent de survivre.

Le fossé dépeint entre la Chine rurale et la Chine urbaine nous renvoie au(x) nôtre(s) et nous ne pouvons que goûter la chance d’être né dans un pays libre, quoi qu’on en dise. La gorge serrée.

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