Les illusions perdues des artistes contraints de se reconvertir
- Veronique Chambeau
- il y a 2 jours
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 1 jour
On parle souvent d'"épanouissement par l'art", en pensant surtout au consommateur. Mais plus rarement de ce que cela coûte, quand on en fait son métier.
En France, patrie autoproclamée de la culture, une génération entière d'artistes formés, passionnés, rigoureux, finit par se résoudre à faire autre chose. Non par manque de talent (clic ! ), mais parce que le système ne leur laisse pas le choix. Dans un pays qui "aime l'art" mais abandonne ses artistes, où les politiques culturelles célèbrent la création sans assurer la viabilité de ceux qui la portent, l'illusion s'effondre.
Les illusions perdues des artistes contraints de se reconvertir. Cet article du Monde en témoigne avec lucidité : être artiste aujourd'hui, c'est souvent s'user à survivre, jusqu'à ce que la nécessité de vivre impose la reconversion. On ne quitte pas l'art par légèreté : on s'en éloigne, à contrecoeur, pour ne pas sombrer. Et pendant ce temps, d'autres, plus visibles, plus connectés, mieux marketés, occupent l'espace, brandissant le mot " créatif " comme une étiquette vendeuse ... suivez mon regard ... La confusion est totale. L'art véritable, celui qui ne se contente pas de plaire mais interroge, dérange ou transforme, devient un luxe inaccessible. Je crois savoir un peu de quoi je parle. Si quelque chose vous échappe, posez donc vos questions. Si vous aimez vraiment les artistes, je vous invite à lire cet article paru il y a quelques jours dans le Monde (clic ! )

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