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Photo du rédacteurVe Ch

The song of the tree

Il s’agit d’un conte musical. En V.O.

Comme tout conte qui se respecte, la trame en est simple :

Lui est amoureux d’elle. Et réciproquement. Elle, c’est la fille du chef de la tribu. Papa a d’autres ambitions pour sa fille : l’unir au chef de son armée, une brute épaisse, mauvaise, tricheuse, calculatrice, sans vergogne ni aucun scrupule. L’ensemble de l’histoire évolue autour d’un arbre auquel certaines femmes prêtent un pouvoir déique. C’est à partir de lui que le drame se déroule.

Confortablement installée dans mon fauteuil de super-chanceuse-qui-a-gagné-sa-soirée-à-l’ouverture-du-festival-du-film-de-cabourg-et-la-possibilité-de-voir-les-films-qui-vont-avec, j’ai voyagé dans un pays dont je n’avais jamais entendu parlé : le Kirghizistan. L’histoire se déroule au XVIII° siècle mais je n’ai pas pu m’empêcher de me questionner tout au long du film sur l’actualité de ce territoire : difficile d’imaginer que ce que l’on découvre sur des croyances et traditions qui paraîtront certainement aujourd’hui surréalistes à nos ados occidentaux (en imaginant qu’ils aillent voir ce film) aient suivi l’évolution que nous avons connue nous-mêmes, où tout est allé si vite, depuis la même date, même si nous ne partons pas exactement des mêmes repères. Quoi que. Hem …

Des décors à couper le souffle, des costumes chatoyants, des chants qui résonnent avec justesse, une pureté irrésistible, il s’agit ici d’un doux message où le bien l’emporte sur le mal. Si l’on veut voir les choses simplement. Mais si l’on veut pousser plus loin, on pensera à cet autre film et l’on explorera alors l’idée des conditions d’une vie, du hasard de naître ici plutôt que là-bas, de la chance d’être d’ici plutôt que d’ailleurs.

Mon festival s’achève, je n’ai pu visionner les dizaines de films qui étaient proposés et je ne vous ai parlé que de ceux qui m’avaient particulièrement inspirée. Je n’ai plus le temps de vous parler de “Rêves de jeunesse”, un très bon film aussi où Salomé revient dans le village de son adolescence pour y travailler à la déchetterie le temps du mois d’août, dans un endroit au milieu de nulle part qui va vite devenir un lieu de passages et d’échanges, traversé par des êtres tous plus ou moins perdus, en rade, pétris de mélancolie et de révoltes, de regrets et de rêves … à voir aussi. Merci encore à #FranceBleuNormandie, au #FestivalDuFilmDeCabourg et au #GrandHotelDeCabourg pour ces heures magiques …

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